Suivre un chemin tout seul
L’histoire d’Abraham raconte le début d’un itinéraire. C’est l’histoire d’une recherche personnelle qui ira par lui et par l’histoire d’un peuple, jusqu’à l’universel. (Nous y reviendrons)
Reste à nous de dire jusqu’à quel point nous pouvons faire cavalier seul. A ce stade de la vie d’Abraham, pas de religion, pas d’Eglise, pas d’institution, sans doute aucun rite, aucun livre à consulter. Pas de compagnon de route, pas de groupe constitué hormis la famille. Pas d’héritage à assumer, pas de fidélité à ce qui avait déjà transmis… je m’arrête là, vous aurez compris.
Abraham est souvent donné en exemple, mais comparaison n’est pas raison ! En quoi lui ressemblons-nous ? Comme lui nous vivons une aventure humaine et spirituelle et, comme l’aventure d’Abraham commença à 75 ans, cela inspirera chacun. Une aventure humaine qui recommence en chaque génération, qui recommence par l’itinéraire personnel de chacun. Tout commença voici des siècles, et l’itinéraire se prolonge par nous aujourd’hui.
La figure d’Abraham est une immense référence mais elle a ses limites.
Abraham est terriblement seul, c’est là le lot de ceux qui sont des têtes de file. Il est le prototype, il doit chercher et comprendre pour les autres. A lui d’infléchir la route du groupe familial. A lui d’attendre que l’Eternel s’adresse à lui, de répondre, de douter, de comprendre, d’obéir. Tous les autres suivent, nous sommes en une époque de patriarcat, c’est le père, le plus ancien, qui décide de tout. Il est indiscuté.
C’est peu dire que de nos jours nous avons quitté le patriarcat !
Reste cependant la question du cheminement en groupe, « en famille », en compagnonnage.
Reste le rôle, la chance et les limites des Eglises qui n’ont pas une fière solitude individuelle comme idéal.
Cela pose la question de notre opinion concernant les Eglises. Les Eglises ? C’est aussi une chance de se joindre à elles.
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